Le bel art en Gaule

  • I)La peinture murale
  • II)Les mosaïques
  • III)Les trésors d’orfèvrerie
  • IV)Les bronzes
  • V)La statuaire de pierre
File:Musée GR de Saint-Romain-en-Gal 27 07 2011 28.jpg 
Echassier à Vienne, 4ème style, 50-100 
(musée de St Romain-en-Gal)
File:Fresque gallo-romaine Evreux 210209.jpg 
Tête d’homme à Evreux
File:Villa Gallo-romaine de La Millière le 21 juin 2015 - 23.jpgBuste de l’été, 2ème siècle, Les Mesnuls (musée de St Germain-en-Laye)File:Musée archéologique de Narbonne 11.JPGVictoire, Génie impérial et buste d’Apollon,
vers 180-220, Clos de la Lombarde, Narbonne

I)-La peinture murale  est représentée par environ près de 400 éléments.
L’évolution et les styles. En reprenant la traditionnelle typologie des styles « pompéiens » :

 Ier style -IIème s. Imitation de placages de pierre ou de marbre peu représenté en Gaule : île Ste Marguerite (Cannes), Lattes, Marseille, Ensérune, Lyon-Vaise
 IIème stylede -70 à -20  Poursuite des imitations de marbre ; trompe-l’œil ; figures grandeur nature et tableaux mythologiques Glanum, Roquelaure, Brignon, Arles, Murviel, Vieille-Toulouse…
 IIIème stylede -15 à 50  Compositions planes (pas de perspective) ; grands panneaux sobres avec petits tableaux (paysages ou natures mortes) ; « figures volantes »  Aix-en-Provence, Nîmes, Vaison, Ruscino, Fréjus, Lyon, St Romain-en-Gal, Soissons, Reims, Loubers, Limoges, Champlieu…
 « IVème style » très atténué de 50 à 150 Surtout des panneaux et inter-panneaux à candélabres ; motifs dans les bordures et soubassements St Romain-en-Gal, Orange, Aix-en-Provence, Narbonne, Nîmes, Plassac, Périgueux, Soissons…
 pas de
nom !
de 150 à 400  Décor « végétalisé » ; retour des imitations de marbre et des grandes architectures en trompe-l’œil ; grandes scènes figurées Narbonne, Aix-en-Provence, St Romain-en-Gal, Lisieux, Paris, Famars…

 Ces peintures sont découvertes surtout dans des demeures aisées urbaines ou rurales, des thermes (Lisieux, St Romain-en-Gal), des temples (Loubers, Champlieu, St Germain-d’Esteuil, Genainville, Nizy-le-Comte, Izernore, Bois-l’Abbé à Eu), des tombes (Neuvy-Pailloux v 30, Boult-sur-Suippe v250/300)… Quelques enduits ont été découverts dans des édifice de spectacles (podium du théâtre de Beaumont-sur-Oise, amphithéâtre de Grand, niche peinte du théâtre de Vendeuil-Caply, front de scène du théâtre d’Argenton…), des fora (curie de Vieux), des cryptoportiques (Lyon, Feurs, Bavay…).


Les thèmes :

-les sujets mythologiques surtout (Dionysos et son environnement, Bacchus, Ménades, Satyres… à Roquelaure, Strasbourg, Bourges… ; Apollon à Narbonne, Famars ; Mars à St Martin-Longeau ; Vénus à Langon ; Amour et Adonis à Boult-sur-Suippe ; des Muses à Lisieux, des Centaures à Amiens ; Achille et sa mère à Vieux ; Enée, Hercule et un  jugement de Paris à Strasbourg ; le mythe de Phaéton à Narbonne…)
les paysages et les natures mortes dans des tableautins
des animaux (grue et canard à Limoges, singe et oiseaux à Champlieu, échassiers à Périgueux, panthères à Vendeuil-Caply, félin sur une corniche à Narbonne, panthères marines et dauphin à Bayeux, animaux aquatiques à Langon, oiseaux à Lyon)
des chasses (Aix-en-Provence, Metz, Nizy-le-Comte) et spectacles (gladiateurs à La Croisille-sur-Briance, à Périgueux ; lutteurs, pugilistes à St Romain-en-Gal ; masques de théâtres à Roquelaure ou Narbonne)
des scènes religieuses ou politiques (sacrifice à Reims, sacrifice possible à St Germain d’Esteuil et Loubers, libation à Narbonne, procession vers une tribune et tête d’empereur à Chartres)
des scènes populaires ou parodiques (des foulons à Castres, une frise amusante à Nîmes, des pygmées à Lyon, Mercin-et-Vaux)
-des architectures (édifice à portiques à Strasbourg, villa à Narbonne, temple à Famars, Briga et à Vaison, temples à Paris, jardin enclos à Vaison)

Les pigments utilisés : la chaux ou l’aragonite pour le blanc, l’oxyde de fer pour le violet, la céladonite pour le vert, le charbon de bois pour le noir, l’ocre pour le rouge…

Petit inventaire :

Narbonnaise  Aix-en-Provence (de l’enclos des Chartreux, maison au Salon noir, 2ème s. ;  Aire du Chapitre, animaux et chasseurs sur la frise du bas, 4ème style, v50/70 ; villa Grassi, 2ème s.) ; Annecy-Le-Vieux (enduits peints des Ilettes, de 5 pièces d’une domus, 2-3ème s) ; Anse (oiseau, papillon) ; Arles (découvertes récentes de  la Verrerie à Trinquetaille : rare sol peint, parois du 2ème style, v-80/-30 : 11 personnages dont une harpiste et des Amours chasseurs) ; Brignon (2ème style, v-50/-25) ; Cannes (île Ste Marguerite, dauphins du 1er style et héros du 3ème style) ;  Die  (panneaux rouges et inter-panneaux noires à candélabres végétalisés, Pan, Bacchus, sphinx…, fin Ier s. et 2ème s.) ; Fréjus (perdrix de la Plate-Forme ; 3ème et 4ème styles de la domus Formigé v30/60 ; enduits de l’îlot Camelin) ; Glanum (maison de Sulla, 2ème style ;  v -50, faux-marbres de la maison des Alcôves, 2ème style, v-50/-30) ; Lattes (1er style) ; Martigues (oiseaux morts) ; Marseille (perdrix de la rue Leca) ;  Narbonne (Clos de la Lombarde, Victoire et Génie impérial + buste d’Apollon, édifice, chasse, Ménade, mythe de Phaeton, v150/200…) ; Nîmes (félin sur une corniche, rue Pasteur, 2ème s. ; Villa Roma avec héros assis, petits personnages grotesques, 3ème style, v40/60 ; 54 décors peints des secteurs Jean-Jaurès et Clérisseau, panneaux rouges et inter-panneaux noirs, 3ème style, bordures ajourées du 4ème style, vignettes centrales avec Apollon citharède, nymphes…) ; Orange (domus aux cygnes dorés, v70/80) ; Panossas (2ème style) ; Ruscino (trompe-l’œil, v30/50, candélabre et sphinx, v50/100) ; St Jean-de-Garguier (décor végétalisé, 2ème s.) ; St Romain-en-Gal (paroi du Globe, de style « candélabre », v50/100 ; aux latrines des thermes des Lutteurs, sportifs et arbitre, v200/230) ; Vaison-la-Romaine  (enduits d’un édifice près de la cathédrale, 2ème style, petit temple ?, jardin enclos ; figures féminines volantes, 3ème style) ; Vieille-Toulouse (2ème style) ; Vienne (domus des Nymphéas dont échassiers v50/100, 4ème style) …
Aquitaine  Argenton-sur-Creuse (fond bleu et pilastres cannelés du podium du théâtre) ; Bon-Encontre (décor de végétaux, 2ème s.) ;Bordeaux  (barrière et jardin ; échassiers de la rue du Hâ, 3ème style ; tableautin de l’allée de Tourny, 3ème style) ; Bourges (Dionysos) ; Castres (foulons au travail, 2ème s.) ; Chassenon (enduits peints des portiques de la cour ouest du grand temple) ; Clermont-Ferrand (oiseau de la rue Audollent ; enduits de Tremonteix : panneaux rouges, Bacchus, Amour, oiseaux… ; panneaux rouges et inter-panneaux à végétaux de l’auberge, Scène Nationale) ; La Croisille-sur-Briance (scènes de gladiatures, v150/200)  ; Limoges (canard et grue de la maison des Nones de Mars, 3ème style,  v30/50 ; maison de la Vigne-de-Fer, panneaux rouges et noirs, animaux ; villa du Brachaud, 2 visages v120/130) ; Loubers (2 femmes tenant des instruments de musique, 3ème style, v20/50) ; Martizay  (candélabres, oiseaux…, v180/220) ;  Neuvy-Pailloux (dans une tombe, v30) ; Périgueux (peintures de la Cave Pinel, du 3ème style, v30/40 = vase, félin, griffons, échassiers, masques de théâtre ; maison de la fresque au cerf ; domus de Vésone, animaux marins, v50 à v200 ; gladiateurs, 2ème s.) ; Plassac (du 4ème style, v50/100) ; Roquelaure (Dionysos, femme assise, trompe-l’oeil de la villa Sioutat, sous Auguste, 2ème style, v-30/-20) ; St Germain d’Esteuil (scène de sacrifice ? , v100/120)  …
Lyonnaise Auxerre (aurige, édicule et nymphe v150) ; Bayeux (oiseau) ; Beaumont-sur-Oise (mur de podium peint du théâtre) ; Chartres (décor de la place des Epars, d’époque sévérienne, procession et tête d’empereur)  ; Entrains (Amour) ; Epiais-Rhus (tête de femme) ; Eu/Bois l’Abbé (Silène ; personnages en armes ; temple ; Ménade et muse Thalie) ; Evreux (tête d’homme) ; Genainville ; Jublains (oiseaux) ; Langon (Vénus et des animaux aquatiques) ; Les Mesnuls (saisons) ; le Thillay (voute bleue à ciel étoilé et enduit imitant un tapis à franges, dans les thermes de villa) ; Lisieux (site de l’Hôpital = muses, poissons, tête d’homme v180/220) ; Longjumeau (scènes de chasse et de repas) ; Lyon (pygmées et échassiers, sous Auguste ; maison aux Xénia, panneau avec nature morte du 4ème style ; maison aux Masques, muse ; enduits de l’Hôtel-Dieu, à décor bachique et animalier avec panthères, cerfs, oiseaux et Amour, v80/120 ; enduits de la place Abbé-Larue, panneaux rouges et noirs, candélabres, plinthe à feuillages et échassiers) ; Paris (cave peinte de la rue Amyot v150, rue de l’Abbé de l’Epée = scène de mariage avec Vénus, tête masculine,  v180/220) ; Plouhinec (dans la villa de Mané-Vechen : buste de Vénus et des Amours ; représentations végétales recouvertes de feuilles d’or ; peintures incrustées de coquilles de mollusques) ; Servigny (3 personnages de grande taille = propriétaires ?) ; Vieux (poissons v100/200, Achille et sa mère  Thétis v180/220 ; voûte à fond bleu et semis d’étoiles de la curie du forum) …
Belgique et Germ. Sup. Amiens (du 2ème s.) ; Arras (2 femmes) ; Boult-sur-Suippe (Adonis blessé  et Vénus, , utilisation de couleurs rares, 2-3ème siècle -au musée de Reims-) ; Champlieu ; Charleville-M. (nymphe) ; Eu (5 m d’enduits peints de l’aile nord du portique du sanctuaire : candélabre, muse Thalie, temple, aurige possible, Amour) ; Famars (édicule, imago clipeata, Apollon, nymphe… v180/220) ; Grand (enduits de la domus de la Fontainotte : mégalographie d’une exèdre) ; Izernore (villa de Pérignat ; fond blanc et entablements colorés du temple) ; Mandeure (enduits de la cuisine du sanctuaire) ; Mercin-et-Vaux (pygmées, animaux, v70/80, du 4ème style) ; Metz (à Pontifroy : scènes de chasses de type venatio, Amour et dauphin, muse Uranie ; plafond de la rue de la Glacière) ; Nizy-le-Comte (chasses, du temple) ; Noyon (décor monochrome vert de la villa dite Mare aux Canards) ; Reims (vendangeurs) ; St Martin-Longeau (du 2ème s.) ;  St Ulrich ;  Soissons (9 salles peintes de la rue Paul-Deviolaine, v20/40 puis 12 décors v80/100 avec candélabres) ; Troyes (enduits de la domus de Chaillouet : panneaux noirs et candélabres) ;  Strasbourg (Dionysos, Enée, Hercule v70/90, jugement de Paris du IIème s., palestre ; enduits à guirlande rouge et nœud vert, de la caserne de la rue Brûlée ) ; Vendeuil-Caply ; Villards-d’Héria (oiseau picorant)…

*Dans un ouvrage récent (« coupoles, voutes et plafonds peints d’époque romaine« , Hermann, 2021), Alix Barbet recense 621 décors peints dont environ 60 concernent les Gaules (quelques décors à caissons, de nombreux décors à réseau, quelques draperies et compositions centrées à diagonales et médianes…).

*Les décors de stucs (enduits à base de chaux, avec figures modelées, en haut relief), sont luxueux et peu nombreux. Une vingtaine de sites sont connus en Gaule dont Plouhinec (stucs dans 4 pièces et sur des voûtes d’une villa maritime, Mané-Vechen), le Quiou et Noyal-Châtillon en Bretagne, Vieux en Normandie (dans une domus), Curçay-sur-Dive dans la Vienne, Autun et Entrains en Bourgogne (plafond orné d’une trame d’octogones et de carrés), Grand en Lorraine, Sauchy-Lestrées dans le Pas-de-Calais, Pont-de-Poitte dans le Jura (5 270 fragments correspondant au décor de 7 pièces de la villa de Vicourt)… Sur une quarantaine de sites (dont  Curçay-sur-Dive, Plouhinec et Le Quiou), on trouve aussi des enduits à incrustations de coquillages, ainsi que sur un vaste pavement public de Martigues.

File:Autun Musée Rollin Mosaïc.jpgmosaïque des auteurs grecs (Métrodore) à Autun (« Courtoisie Michèle Villetard »)File:Montcaret villa mosaique.jpgmosaïque de la villa de Montcaret (Dordogne)
File:MD2A,mosaïque Annus-Aiôn5.jpgmosaïque de l’Aïon (détail : ivresse de Dionysos) à ArlesFile:Museum van Vaison-la-Romaine, mozaïek - Frankrijk 2008.jpgmosaïque du Paon à Vaison-la-Romaine

II)-Les mosaïques.

Les techniques : On utilise des petits cubes dits tesselles. On distingue : -l’opus tessellatum : cubes réguliers de 1 ou 2 cm2, est le plus courant –l’opus vermiculatum : cubes très petits, souvent en lignes sinueuses –l’opus signinum : mortier (=chaux + eau + sable + poudre de tuile) et incrustations de petits éclats –l’opus sectile : plaquettes de marbre ou de pierre de couleur

Les lieux : même si des mosaïques ornaient des édifices publics (exèdres du centre monumental de Murviel), elles sont surtout trouvées dans des domus urbaines ou villae rurales (vestibules, salles de banquet, thermes).

L’évolution et les styles :

a-Le « style sévère » : les plus anciennes mosaïques, en Narbonnaise (maison de Sulla à Glanum vers -50, Nîmes, Vaison, Villevieille, Murviel…), sont assez simples, en noir et blanc ou polychromes, à quadrillage droit, oblique, à losanges (Vaison) ou à triangles en ailes de moulin (Glanum), avec parfois un décor central figuré (nageur de Nîmes, Capricorne de Glanum vers -100).

b-L’école rhodanienne, du Ier au IIIème s. L’art de la mosaïque se répand en Gaule (à Lyon et Vienne, puis Arles, Nîmes, Autun…) tout en se détachant de l’influence italienne. Les pavements dits à décor multiple, se caractérisent par des canevas à bandes croisées, formant des cases. Un tableau figuré occupe plusieurs cases (l’ivresse d’Hercule à Vienne, Achille chez Lycomède à Ste Colombe, le mariage d’Admète à Nîmes). D’autres canevas sont observés par les spécialistes : à hexagones en nid d’abeilles (oiseaux à Ste Colombe, paon de Vaison, Vienne, Loupian, Cahors),  à 9 octogones dont un central (Bordeaux),  à 8 losanges (Vaison), à rectangles meublés de 2 méandres de svastika (Bellérophon d’Autun)…

c-L’école rhénane (à Trèves et Cologne), assez classique, s’est étendue à l’Alsace (Bergheim), à la Lorraine (Reims) et à la Franche-Comté (Besançon).

d-L’école d’Aquitaine plus tardive, du IVème au VIème siècles, dans de luxueuses villas du sud-ouest (Plassac, Montcaret, St Sever, Séviac…) et du Languedoc (Loupian). Ce sont des canevas géométriques avec de rares représentations figurées (dieu Océan, des arbres, des vignes, des feuilles d’acanthe). Dans le reste de la Gaule, les mosaïques de la fin de l’Antiquité se font plus rares mais demeurent de qualité (Lillebonne, Blanzy-lès-Fismes, Souzy-la-Briche, Mienne-Marboué, Autun, St Rémy-la-Varenne…).


Les thèmes des décors :

les figures géométriques sont les plus nombreuses
des plantes (vignes et arbres fruitiers à Séviac) et des animaux (fauve à Maranville, Fréjus, cerfs et chevaux à Sens, chien à Vienne, chat à Orange, canards à Autun, Pithiviers, Vienne, Nîmes, paon à Vaison, perruches à Ste Colombe, coq à Biches, poissons à Jonvelle, Lyon, Champvert, Montcaret, Jurançon,  Alba, divers animaux à Liffol, Pont d’Ancy, Ormes)
de rares scènes rurales (grand « calendrier » de St Romain-en-Gal, vigneron à Lyon)
-peu de scènes de chasse (Lillebonne, Villelaure) mais quelques gladiateurs (Reims, Metz, Flacé-lès-Macon, Aix-en-P.),  et sportifs (courses de chars à Sennecey-le-Grand, Périgueux, Vienne et Lyon, athlètes à St Romain-en-Gal, nageurs à Nîmes)
quelques thèmes littéraires : comédie à Grand et Aix-en-Provence, des philosophes à Autun
des représentations schématiques de remparts urbains, à Orange, Carpentras, Auriol, Nîmes…
des scènes mythologiques fréquentes : domination de Dionysos (en compagnie d’Ariane à Bavay et Aix-en-P., à St Laurent d’Agny, son ivresse à Arles et Narbonne, avec une panthère à Langres, donne une vigne à Ikarios à Vinon/s/Verdon), d’Hercule (son combat contre l’Hydre de Lerne à Arles, ses 14 travaux à St Paul-lès-Romans, son ivresse à Vienne, sa rencontre avec Hésioné à St Paul-Trois-C.), du dieu Océan (Séviac, Maubourguet, St Romain-en-Gal, Clonas/s/Varèze, Ste Rustice, Ouzouer/s/T.) et d’Orphée (Blanzy-les-Fismes, forêt de Brotonne, St Romain-en-Gal, St Paul-lès-Romans, Aix-en-P, Arles.) ; il y a aussi Neptune à Besançon, Jurançon et Autun, Apollon et Marsyas au Cap d’Agde, Bacchus à Langres et Lyon, Jupiter (capturant Ganymède à St Romain-en-Gal, Jupiter et Europe à Arles, Jupiter et Leda à Nîmes), Amour et Pan à Lyon, Amour triste à Aix, Phaeton qui meurt foudroyé sur le char de son père le Soleil à Autun (sujet rare), le mariage d’Admète (roi en Thessalie) et d’Alceste à Nîmes,  Hylas et les Nymphes à St Romain-en-Gal, la Méduse à Besançon, Thésée à Aix, Bellérophon tuant la Chimère à Autun ou la Méduse à Nîmes, Lycurgue à St Romain-en-Gal (son châtiment) et à Narbonne, châtiment de Penthée à Nîmes, Jason et la toison d’or à Arles…

Petit inventaire :

Narbonnaise :
sans doute plus de 1000 mosaïques
Exemples de Agde (Apollon et Marsyas), Aix-en-Provence (Darès et Entelle -plusieurs exemplaires-, scène de comédie, Orphée, Thésée et le Minotaure, Amour contrit -prisonnier d’une volière-, pintade, gladiateur Beryllus, Dionysos et Ariane…), Alba (poissons), Alès (à l’Ermitage, décor géométrique et animalier, vers -75/-50), Apt, Arles (Aïon et l’ivresse de Dionysos, Orphée, le Zodiaque, Jason et la toison d’or, Hercule et l’Hydre de Lerne, Leda et le cygne, Europe et Jupiter, Méduse…), Auriol (avec figuration d’une enceinte), Avignon, Berre-l’Etang (pavements de la villa de la Garenne), Brignon (décor en damier, vers -40), Cadenet, Carcassonne, Carpentras, Clonas/s/Varèze (mosaïque du triclinum de la villa dite de Licinius : dieu Océan), Cornebarrieu (cercle central à 6 feuilles, vers -70/-25), Die (Phrixos sur le bouclier à toison d’or),  Fréjus (léopard), Glanum (du Capricorne vers -100, de Sulla vers -50, Au filet circulaire), Lattes ( inscrustations de coquillages formant un cheval), Loupian (du Vème s., nombreuses dont Octogones, Oiseaux, Arcades, Svastikas, Automne et Hiver, Printemps…), Luc-en-Diois (grande mosaïque aux Bucranes de 80m2 et datée de -40/-20 ; signature d’architecte sur une inscription -au musée de Valence), Marseille (inscriptions en tesselles ; la « baigneuse », de la fin du 2ème), Murviel-Lès-Montpellier (noire et blanche ; ailes de moulins), Narbonne (ivresse de Dionysos, Au méandre, de Lycurgue tuant la nymphe Ambrosia), Nîmes (Bellérophon tuant la Méduse, noces d’Admète, les Néréides, nageurs noirs, dauphins, Jupiter et Léda, panthères, Gorgone, sommeil d’Endymion ; 14 mosaïques de domus des fouilles J. Jaurès dont la mort de Penthée, tué par sa mère, 35m2 et Achille démasqué à Skyros par Ulysse, 50m2…), Orange (chat mangeant une souris, porte urbaine, Amphorettes et centaures, Calices), St Cyr-lès-Lecques, St Paul-lès-Romans (les 14 travaux d’Hercule ; Orphée -toutes les deux à Valence-), St Paul-Trois-Châteaux (Hercule et Hésione -se trouve à Avignon-), Ste Rustice (dieu Océan, Néréides et Tritons -se trouvent à Toulouse-), Soyons, Uzès (découvertes récentes : mosaïques du -Ier avec dauphins, couronnes, rayons, chevrons…), Vaison (Paon), Vienne-St Romain-en-Gal (212 mosaïques dont une chasse, des masques, plusieurs dieu Océan, Jupiter et Ganymède, Hylas et les Nymphes, Orphée, châtiment de Lycurgue, Achille chez Lycomède à Skyros -perdue-, l’ivresse d’Hercule -qui se trouve à Lyon-, les dieux Fleuves, les travaux des mois -à Paris-, les Athlètes vainqueurs, perruches à une fontaine -se trouve à Grenoble-, pintade et échassier…), Vienne-Sainte-Colombe (nombreuses mosaïques découvertes en 2017 dont celle de l’enlèvement d’une ménade par un satyre et celle de Bacchus abreuvant sa panthère), Villelaure (chasses à pied -se trouve à Los Angeles- ; Darès et Entelle -à Aix-en-Provence), Villevieille (en « pointes de diamant »), Vinon/s/Verdon (le berger Ikarios recevant une vigne de Bacchus/Dionysos et les Trois Grâces, avec une citation de Martial -visible à l’hôtel de ville de Manosque-) …
 Aquitaine : plus de 500 mosaïques connues dans la partie sud-ouest de la provinceExemples de Aiguillon, Auch (3 mosaïques à décor géométriques découvertes en 2017 dans une domus), Bordeaux (à octogones étoilés, à pyramides de laurier…), Brive (Pan), Cahors, Camblanès-et-Meynac, Clermont-Ferrand (Gorgone et domus de Neyron), Dax, Fouqueure, Gaillac, Granejouls (quadrillage de tresses), Hastingues, Hure (géométrique polychrome), Jurançon (Neptune, animaux marins, losanges), Lalonquette, Lectoure, Lescar (arcades de portiques), Limoges, Loupiac, Maubourget (dieu Océan et animaux marins), Moncrabeau (octogones étoilés), Montauban, Montcaret (animaux marins), Montmaurin, Nérac (feuillages, arbres fruitiers, cercles, tiges d’acanthes), Périgueux (de la domus de Campniac, en nid d’abeilles ; course de chars), Plassac, Rodez (un personnage masculin), St Cricq-Villeneuve (faune marine, scène dionysiaque), St Emilion (losanges, guirlandes de laurier, animaux marins), St Paulien (dauphins et oiseaux), St Sever (cercles, vignes), Ste Foy-la-Grande, Salles-la-Source (mosaïque de Cadayrac), Sarbazan (baguettes feuillues, vignes), Séviac (arbres fruitiers, octogones, cercles), Sorde-l’Abbaye, Taron (arbres fruitiers, arcades de portiques), Valence/s/Baise (vignes) …
Ce sont essentiellement des mosaïques tardives à décor géométrique ou végétal.
 Lyonnaise :  plus de 900 mosaïques connuesExemples des Andelys, d’Angers, Anse (7x3m, avec des proues de navires stylisées), Autun (48 mosaïques dont les philosophes -Epicure, Anacréon, Métrodore, avec textes-, des canards, Bellérophon et la Chimère, Neptune, enlèvement de Ganymède par Jupiter…), Avallon, de Biches (coq), Champvert (faune marine), Feurs, Flacé-lès-Mâcon (gladiateur s’exerçant au palus), foret de Brotonne (Orphée), Jublains (dauphin),  Lillebonne (grande mosaïque, 6x6m, avec scènes de chasse au cerf et inscription mentionnant l’artisan ou le commenditaire) ; Lunery (visible à Bourges), Lyon (156 mosaïques dont les célèbres jeux du cirque avec 8 quadriges de 4 factions, lutte d’ Amour et Pan, les Saisons, les fouleurs de raison…), Marboué (mosaïque tardive de Mienne, géométrique et à inscription -au musée de Chateaudun-), Migennes (tardive, octogones et motifs végétaux), Nan/s/Thil, Nantes, Ormes (nombreux animaux), Ouzouer/s/Trézée (géométrique et visage, dieu Océan), Pithiviers, St Germain-des-Champs (colombe), St Laurent d’Agny (buste de Dionysos, vers 50), St Rémy-la-Varenne (tardive, 5ème ou 6ème s.), St Romain-le-Puy (poissons), Sennecey-le-Grand (course de chars avec 4 auriges), Sens (dont Phaeton ; les Cerfs affrontés, tardive),  Souzy-la-Briche (8 connues, surtout géométriques, tardives, des 4-5ème s. ?), Verdes (labyrinthe avec fortifications), Vieux …
Belgique et Germ. Sup. :     475 mosaïques recensées en BelgiqueExemples de Bavay, Belfort (Bavilliers), Bergheim (mosaïque aux Fleurons, vers 230/240), Besançon (Méduse, Neptune…), Blanzy-les-Fismes (Orphée et de nombreux animaux, du 4ème s. ? -se trouve à Laon-), Bralleville (dauphin -à Nancy), Grand (l’une des plus vastes des Gaules, 232 m2, scène possible d’une comédie de Ménandre), Gray, Jonvelle (poissons), Langres (Bacchus ; Dionysos et la panthère), Liffol-le-Grand (animaux), Maranville (un fauve attaqué par un serpent), Metz (4 gladiateurs de la place Coislin, oiseaux, peltae et scuto de la rue M. Barrès), Pont-d’Ancy, Reims (gladiateurs sur deux mosaïques -une perdue- ; Bellérophon), Tourmont (un lion tenant la tête d’une brebis dans sa gueule)…
File:Berthouville Centaur skyphos CdM Paris Cat60.jpg
Coupe dite des Centaures, du trésor de Berthouville
File:Trésor de Neuvy-en-Sullias La grande danseuse 2.jpg
Statue dite de la Danseuse, du trésor de bronzes de Neuvy-en-Sullias
File:Trésor de Rethel.jpg 
Trésor de Rethel, en argent
File:Tresor Lyon Vaise-plateaux.jpg
Plateaux en argent du trésor de Lyon-Vaise

III)-Les trésors d’orfévrerie

Il s’agit des ensembles d’objets en or (des bijoux, bagues, colliers, une casserole à Rennes et une tête impériale à Conques), argent  (des plats ovales ou circulaires, des coupes, des patères -vases en forme de casserole-, des gobelets…) ou bronze (surtout des figurines et statuettes, des vases et récipients…). Ces objets précieux appartenaient à des services de table d’un notable (Arras) ou formaient une vaisselle destinée à un temple (Berthouville, pour Mercure, Neuvy-en-Sullias, Champoulet, Notre-Dame d’Allençon pour Minerve). Ils sont souvent datés du IIIème s. et retrouvés dans des fosses, caves ou puits où ils ont peut-être été cachés lors des troubles de ce siècle et jamais récupérés…

Le répertoire décoratif : Les images religieuses prédominent avec surtout des scènes bachiques (liées au culte de Bacchus), des satyres et Ménades, des centaures mais aussi Achille (sur le missorium d’Avignon), Apollon (Lyon, Meaux…), Dionysos (Saulzoir), Esculape (Dax), Fortuna (à Chaourse, Reignier…), Leda (Graincourt), Mercure (Chaourse, Champoulet, Berthouville…), Vénus (Bondonneau)… Sur les frises, ciselées en faible relief, se remarquent aussi des divinités et également, des poursuites d’animaux et des paysages (Bavai, Lillebonne…). Des scènes de chasse (Berthouville, Rentières…), des scènes marines (Graincourt), de la végétation (Chaourse, Graincourt…) complètent le décor.


Petit inventaire :

 Nom DécouverteConservation Description 
 Arras ou Beaurains1922 (racheté 1987 et 1997) Arras, Londres, Bruxelles candélabre en argent (qui a appartenu à un officier), médaillon de 10 monnaies d’or, 4 colliers, camées… + 700 monnaies ; vers 280/315
 Avignon ?1636 ou 1656  (dans le Rhône) Cabinet des Médailles missorium = plat en argent doré, 10 kg ; dit d’Achille ou « Bouclier de Scipion » ; vers 400/420
 Bavai (Nord) 1969 Bavai trésor de bronzes : statuettes de divinités, de personnages, d’animaux ; fragments de 9 statues monumentales ; des ornements de meubles ;+ plateau en argent à décor bachique, découvert en 1873, à proximité de Bavay -au Petit-palais à Paris ; certaines statuettes étaient incrustées d’argent ou d’or
 Berthouville (Eure) 1830 (20 ou 21/3) Cabinet des Médailles dépôt votif à Mercure, retrouvé dans un sanctuaire, vers 50 à vers 225 : 93 objets dont 2 statuettes en argent (1 de Mercure de 56 cm de ht), 2 onochoés (décor sur la guerre de Troie), canthare (décor lié à Bacchus),  2 grands vases à boire ou skyphos (décor de scènes dionysiaques avec des centaures), gobelet, phiales (décor lié à Mercure), 1 plateau (avec combat de cirque), plusieurs patères … ; 32 objets ont une inscription dédicatoire (20 dédicants dont 12 citoyens et 4 femmes) ; un premier groupe d’objets a été fabriqué en Italie au Ier, le second groupe date de 180/220 et vient de Gaule
 Béziers 1983 (Vaisseriès) Béziers 3 plats en argent ; IVème s. ?
 Chalain d’Uzore (Loire) 1889 Montbrison (en partie) 54 objets : 30 bijoux en or et argent, 14 vaisselles de bronze, 10 cuillères en argent + 395 monnaies en argent et 1080 monnaies en bronze ; vers 260
 Chalon/s/Saône 1763 Cabinet des Médailles 18 statuettes en bronze 
 Champoulet (Loiret) 1933 St Germain-en-Laye 8 bronzes subsistent : 3 statues (Mercure, Rosmerta, Epona), 1 socle et 4 récipients
 Chaourse (Aisne) 1883 Londres 39 objets en argent dont 1 sceau, 1 aiguière, 1 passoire, 3 coupes, 1 statuette de Fortuna, 1 poivrière figurant un esclave africain, des plats et assiettes = 12,3 kg ; enfoui vers 270
 Chateaumeillant 2012 Chateaumeillant 3 bronzes : lion, cheval à bec verseur, serrure avec visage d’Hercule aux yeux d’argent
 Chatuzange (Drôme) 1888 Londres 7 objets en argent : 1 patère, 1 plat, des casseroles, des bols, 1 coupe avec un médaillon des Trois Grâces
 Dax 1982 (Halles) Dax plusieurs statuettes en bronze dont Mercure, Esculape (yeux d’argent), un sanglier… et 3 lampes
 Eauze (Gers) 1985 Eauze 53 bijoux et objets précieux (bagues, colliers, bracelets…) + 28054 pièces de monnaies
 Graincourt-Lès-Havrincourt (Pas-de-Calais) 1958 Louvre 1 plat en argent dit de Léda, 1 plat aux Poissons, 1 coupe à collerette en argent, 2 gobelets, 1 coquille ; IIIème s.
 Houmeau (l’) (Charente-Maritime) 1979 ? 6 bijoux (2 médaillons en or, un coulant en or, un « noeud d’Héraklès », 2 heptagones)
 Lava, golfe de (Corse) 1956, 1971, 1985, 1986… quelques pièces à Sartène et au Cabinet des Médailles environ 500 monnaies en or, 1 statuette en or, 1 plat en or, 1 coupe en or, des bijoux et anneaux en or… ; valeur inestimable ; trésor en grande partie dispersé ou fondu…
 Le Passage ? (Isère) 1714 Cabinet des Médailles 1 missorium = plat en argent doré ; dit « Bouclier d’Hannibal ; Vème s. ?
 Lillebonne (Seine-Maritime) ? Lillebonne 47 objets dont 6 vases en verre, 7 vases en bronze, 1 plat ovale en argent
 Lyon 1992 (Vaise) Lyon trésor en argent et bronze : coupe, 2 petits plateaux, cuillers, buste, statuettes (Apollon, Fortuna), bracelets, bagues… + 81 monnaies en argent
 Macon 1764 (fondu ou vendu) Londres (en partie ; le reste perdu) 1 plat en argent, 8 statuettes (Mercure, Luna, Jupiter, Tutela panthée, Génie…), bijoux + très nombreuses pièces de monnaies
 Neuvy-en-Sullias (Loiret) 1861 Orléans 70 objets en bronze dont 1 grand cheval, 1 grand sanglier, 1 cerf, 13 figurines (dont la Danseuse), 1 trompette…
 Naix-aux-Forges (Meuse) 1809Cabinet des Médailles  bijoux (8 colliers d’or, 5 bagues en or, 6 bagues en argent…) + 1450 monnaies
 Notre-Dame d’Allençon (Maine-et-Loire) 1836 Louvre dépôt votif à Minerve, de 52 pièces dont 2 têtes en argent, 23 coupes en argent, 3 casseroles… + monnaies et médaillons
 Noyon (Oise) 1988 Noyon coupe en argent, bague-clef, 2 perles en ambre, 3 cuillères en argent, 2 bijoux en or…
 Reims 2009 ? plats, coupes, cuillères en argent et bronze…
 Rennes 1774 (sauvé de la fonte) Cabinet des Médailles patère en or, avec le triomphe de Bacchus, vers 210 + 94 monnaies en or et 34 monnaies en argent
 Rethel (Ardennes) 1980 St Germain-en-Laye 16 objets dont 1 plat ovale en argent, 1 récipient en bronze argenté,  des coupes, 1 barque votive en argent… = 16,6 kg
 Ruffieu/Nivolas-Vermelle (Isère) 1837 Lyon 1 coupe et 2 casseroles en argent (dont une à inscription mentionnant son propriétaire, un soldat de (Grande)-Bretagne), 5 bagues en or serties d’intailles, 5 cuillères en argent + 6 monnaies en or ; datés d’après 255
 St Genis-Pouilly (Ain) 1821 Genève 2 feuilles d’argent, patère et assiette en argent, collier, bijoux (dont 2 bagues en argent et 1 bague en or), 4 bracelets et 3 anneaux en argent, 216 monnaies
 St Georges-de-Reneins (Rhône) 1880 et 1901 (Boistray) Lyon (en partie) 1880 : des monnaies, des cuillères en argent, 3 bagues en or ; 1901 : environ 500 monnaies (en argent surtout), 1 vase en argent (contenant des bijoux, 1 collier, 14 bagues en or ou argent)
 St Hilaire-du-Rosier (Isère) 1888 Vienne  2 colliers en or à 3 rangs de chaînes, 1 paire de boucles d’oreille en or, 1 paire de pendants en or, 2 monnaies en or, 1 statuette de Mercure (métal inconnu)
 Saint-Sixte (Loire) 1884 (Limes) Montbrison  chaudron en bronze et 15 vases
 Saône (dans la) XIX-XXème (par dragage) plusieurs lieux dont Chalon ne sont pas des « trésors » à proprement parlé mais de nombreuses trouvailles dans la rivière, à Pontoux (1 plat ovale en bronze), Montbellet (3 patènes en étain, 1 coupe en argent -à Chalon), St Germain-du-Plain (à Thorey, 3 coupes en argent et des vases dont un œnochoé décoré d’une tête de Minerve, 1 plat aux dauphins, vers -50), Boyer et Villars (casseroles)… En tout, environ 250 vases métalliques.
 Saulzoir (Nord) 1877 Valenciennes 4 plats dont 3 en argent (un avec décor dionysiaque)
 Talmont-St-Hilaire (Vendée) 1856 (Le Veillon) Nantes 2 vases en bronze, 28 à 30 cuillers dont 3  en argent, des bijoux en or, + de 25 000 monnaies ; vers 270
 Thil (Haute-Garonne) 1785 (Caubiac) Londres 7 objets en argent dont 3 plats, 1 bassin, 1 assiette, 1 gobelet ; décor lié à Bacchus
 Vienne 1984  (place C. Jouffray) Vienne 3 plats en argent, 2 assiettes, 1 miroir, des cuillères, 2 boites à épices en argent…

Quelques autres objets précieux découverts en France : Aigueblanche (2 patères en argent, à décor lié à Bacchus -au MAN) ; Alésia (canthare en argent -au MAN) ; Ambleteuse (une coupe en argent) ; Autun (un trésor fut fondu à sa découverte en 1614) ; Avignon (2 casseroles votives en argent, trouvées dans le Rhône en 1868) ; Berck/s/Mer (socle de Rosmerta en argent) ; Besançon (vase oenochoé  « Wilson », en verre à 2 couches, imitant le camée, avec décor de scènes dionysiaques) ; Bondonneau à Allan (anse de plat en argent doré, décor lié à Vénus -au Louvre) ; Brumath (plaque votive en argent) ; Carhaix (3 plats et 3 casseroles en argent -à Quimper) ; Conques (la célèbre statue reliquaire de Sainte-Foy remploie une tête en or d’un empereur romain tardif) ; Courpière (plat en argent de Taragnat, dédiée à Mars Randosatis) ; Courtil-Morin (cure-dent du 4ème s. en argent) ; Entrains (pichet historié en argent, découvert en 1921, décor avec un éphèbe, une femme allongée, Dionysos, une Ménade -dans un musée de Baltimore, aux USA) ; Eu-Bois l’Abbé (statuette en tôle d’ argent réhaussée d’or,  de Mercure) ; Evreux (coupe de Tantale en verre gravée) ; Heuqueville (une coupe en argent) ; La Haye-Malherbe (collier, bagues, intailles -à Rouen) ; Langres (collier en or avec inscription de Gelase) ; Laon (collier en or de Sissy et autres bijoux) ; Loisia (patère de Mercure -au cabinet des médailles) ; Lyon (un gouvernail en bronze doré appartenant sans doute à une grande statue de Fortuna, disparue) ; Meaux (tête d’Apollon de la Bauve, en argent) ; Menestreau (coquille votive en argent) ; Mérouville (coupe en argent -à Lyon) ; Monbadon (17 cuillers en argent, vers 400 -1 exemplaire au musée de Bordeaux) ; Neuville/s/Ain (trésor en or avec 3 bagues à intailles, 2 bracelets, des colliers, 9 aurei) ; Reignier (une patère votive en argent, décor lié à Fortuna -à Genève) ; Rentières (grand plat en bronze, décor à scène de chasse -à Clermont-F.) ; Rollot (un gobelet et 5 cuillères en argent) ; Royas (une patère en argent) ;  St Honoré-les-Bains (statuette en argent d’une déesse) ; St Jean-de-Couz (médaillon en argent, avec une Victoire ailée) ; St Pabu (3 vases en argent, qui contenaient + de  10 000 monnaies, vers 325/330 -au MAN) ; St Paul-de-Varax (2 colliers en or et 7 bagues en or) ; St Quentin/s/Isère (fragment d’un plat en argent, monnaies) ; St Vigor (trésor avec parures en argent) ; Sainpuits (statuette de la déesse Abondance, en bronze et argent) ; Sault-Brénaz (collier en or, bague en argent, anneaux…) ; Soissons (plat en argent + 2269 monnaies en argent, découverts 1836) ; Toulouse (2 patères en argent découverts en 1852) ; Troyes (d’un trésor découvert en 1726, il ne reste que 22 monnaies au Cabinet des Médailles) ; Vaison (buste en argent) ; Vic/s/Seille (plaque votive en argent) ; Vichy (53 lamelles votives en argent et 1 anneau votif -au MAN et à Moulins) ; Villards-d’Héria (phiale en argent) … NB : les nombreux camées (de chartres, de Licinius, de Marc Antoine, de Messaline, d’Auguste et Tibère…) et intailles (de Julie) des anciennes collections royales du Cabinet des Médailles ne proviennent sans doute pas de France.

 File:Caius Julius Pacatianus Vienne 28072011 1.jpg
 Statue du notable C. Iulius Pacatianus (Vienne)
 File:Hercule - musée d'Aquitaine.jpg
Statue d’Hercule de Bordeaux : la tête est peut-être un portrait de Septime-Sévère
 File:Bronze statuette of a captive Gaul awaiting his death sentence, last quarter of 1st century BC, found during excavations in the Rhone River, Musée de l'Arles antique, Arles, France (16194259975).jpg
Statue d’un captif, découvert dans le Rhône à Arles
  File:Musée Picardie Archéo 01.jpg
Dieu gaulois à l’oreille de cervidé (Amiens)

IV)-Les bronzes

Bronze = cuivre + étain + éventuellement plomb ou autres…

a-Un peu de technique : 1)La « cire perdue »

 a)Modelage = fabrication d’un modèle en cire b)Enrobage =entourer le modèle d’un moule en argile, percé de canaux de coulée c)Fonte = chauffer le moule, la cire qui s’écoule par les conduits est remplacée par le métal fondu d)Refroidissement = le moule est plongé dans l’eau puis brisé

2)La « fonte en creux sur positif »

 a)Modelage = fabrication d’une forme en argile b)Façonnage = la forme est entourée de cire c)Enrobage = la forme et la cire sont entourées par un moule en argile d)Cuisson et évacuation de la cire remplacée par le bronze e)Fractionnement du noyau par une ouverture sous l’objet

3)Le « martelage »

 a)Coulage = barre de métal chauffée b)Façonnage  = marteler le métal  rougi sur une enclume c)Refroidissement = métal plongé dans l’eau

4)La finitionnettoyage, polissage, limage, ciselage, repoussé (travail sur l’envers du métal pour faire ressortir un ornement), décoration, rivetage ou soudure (pour assembler), émaillage…

b-Outils utilisés : poinçons, ciseaux, limes, burins.


c-Un répertoire inépuisable : plats et pots, vases et casseroles, objets de culte, statues et figurines, masques, ex-voto…

d-Les grands bronzes : quelques statues sont des miraculées puisque la quasi-totalité des grandes œuvres en bronze de l’antiquité a disparu dans des fours… Il nous reste  le notable Pacatianus de Vienne (la plus grande avec 2,10m de hauteur, mais retrouvé en centaines en fragments !), l’Apollon de Lillebonne (1,94m, serait en fait un Mars), le Mars de Coligny (1,70m), le Neptune de Lyon (1,43m), l’éphèbe d’Agde (1,40m), l’Hercule de Bordeaux (1,32m), l’Apollon de Vaupoisson (1,09m)… et quelques « pauvres » vestiges (tête, pieds, éléments d’un cheval de statue équestre…) témoignent d’œuvres colossales effacées par le temps et les hommes.

e-« L’arlésienne » des Arvernes : Citons Pline (livre 34, 18, 6) : « La dimension de toutes les statues de ce genre a été surpassée de notre temps par le Mercure que Zénodore a fait pour la cité gauloise des Arvernes, au prix de 400.000 sesterces (84.000 fr.) pour la main-d’oeuvre, pendant dix ans. Ayant suffisamment fait connaître là son talent, il fut mandé par Néron à Rome, où il exécuta le colosse destiné à représenter ce prince. » Une statue gigantesque de Mercure fut donc érigée quelque part dans la cité des Arvernes (pas forcément au sommet du Puy-de-Dôme comme le veut la tradition : Pline ne le dit pas et le transport de l’œuvre aurait soulevé d’insolubles problèmes…), vers 50/60 (sous Néron) par un sculpteur grec de renom, Zénodore. Le hasard permettra peut-être un jour d’en retrouver quelques fragments ou au moins l’emplacement !

f-Les divinités en bronze : Beaucoup sont représentées seules et debout, habillées ou nues (les grandes bronzes notamment), certaines sont assises ou accroupies et d’autres sont triples ! Les plus représentées : Apollon (2 ou 3 grandes statues à Lillebonne, Vaupoisson, Evreux ; 2 grandes têtes à Lillebonne, Nîmes ; l’influence grecque est importante) ; Diane ; Epona (et son cheval) ; Fortuna ; Hercule ; Jupiter (assez classique ; curieusement aucun Jupiter à l’anguipède, en bronze) ; Mars (il perd ses attributs guerriers en Gaule ; représenté nu ou vêtu de braies ou d’une toge, juvénile ou barbu) ; Mercure (aucune grande statue retrouvée mais de nombreuses figurines ; il est représenté, soit nu, soit d’apparence grecque, soit barbu et vêtu à la gauloise !) ;  Sucellus (ressemble à Jupiter mais vêtu de braies et portant un maillet) ;  le dieu Lare…Les moins représentées : Bacchus ; Minerve ; Vénus ; Vulcain ; les divinités orientales (sauf Isis)…

g-Les dieux indigènes en bronze : le dieu à l’oreille animale (Amiens, Besançon et peut-être Pouy-de-Touges), le dieu à l’oiseau (Besançon), la déesse des Sources de la Seine, les nombreuses déesses-Mères assises, Epona déjà citée, le taureau tricornu (environ 30 connus dont Avrigney, Auxy, Arlay, Châteaurenard… ; uniquement en Gaule ; curieusement, pas d’exemplaire en pierre), le sanglier tricornu (en Bourgogne, à Antigny…), les dieux accroupis (Bouray), les dieux et déeesses à trois têtes (tricéphales)…

h-L’influence grecque : Se retrouve sur de nombreuses œuvres dont l’Athéna de Mathay, les éphèbes des Fins d’Annecy et d’Agde, le Mars de Coligny, la déesse de Villette-Serpaize, l’Hercule de Bordeaux, le Jupiter d’Evreux, le Dionysos de Champigneulles…

i-Les « masques » de divinités : près de 20 semblent connus en France, la plupart en Picardie, Ile-de-France et Normandie. Ils sont, surtout, en tôle de bronze, martelée. Ce sont des images de divinités, sans doute fixées sur un support et destinées à être vues de face, comme objet de culte ou comme ex-voto. L’influence indigène y est dominante mais quelques-uns (Beuvraignes, l’Etoile) sont de facture plus classique. Signalons la récente redécouverte d’un masque, de provenance incertaine (Reims ?), acquis par le Musée d’Archéologie Nationale (cf article d’H. Chew, in Archéologia, octobre 2017, p 24-25).

j-Les vases en bronze émaillé : il s’agit d’une série de vases (bol, gobelet, flacon, patère…), peut-être produits en Bretagne (Angleterre), assez exceptionnels, et longtemps considérés comme médiévaux (cf article in Archéologia, octobre 2017, qui en présente cinq découverts en France, à Dijon, Rochefort/s/Nenon, Amiens, Famars et Pressignac).


Petit inventaire ; les « petits » bronzes, statuettes et figurines, trop nombreux, ne sont pas pris en compte, sauf exceptions (MAN = Musée de St Germain-en-Laye) :

 Narbonnaise  Agde (statue de l’Ephèbe*, 1,40m, bronze héllénistique du -2ème s. ; statue d’Eros ; statue d’un enfant*, prince divinisé, peut-être Césarion ?, du -Ier s. ?) ; Arles (plusieurs œuvres découvertes dans le Rhône dont une Victoire* et un captif* ; il a existé au bord du Rhône, une statue colossale (de Mercure ?, un empereur ? ou le Génie de Lyon ?) dont il ne reste que quelques éléments découverts en 1847) ; Les Fins d’Annecy (3 œuvres* au petit Palais à Paris : un Ephèbe, une tête d’un notable et une tête d’Antonin-le-Pieux) ; Istres (hure de sanglier) ; Nice (Faune dansant ; masque de Silène provenant de l’épave de la Fourmigue) ; Nîmes (têtes de Vénus et d’Apollon*, colossale) ; St Barthélémy-de-Beaurepaire (buste d’Hermès -au MAN) ; St Laurent-du-Cros (buste de Jupiter-Ammon, bicéphale* -à Gap) ; St Paul-Trois-Châteaux (lampe à 5 baies -au MAN) ; Sète (buste de Bacchus ?) ;  Toulouse (jambe d’une grande statue de divinité) ; Vienne (statue de C. Iulius Pacatianus*, 2,10m ; fragments de 3 dauphins découverts dans le Rhône) ; Villette-de-Vienne (tête de déesse en bronze et argent -à Lyon)
 Aquitaine  Bas-et-Lezat (tête d’un nain, grandeur nature) ; Bordeaux (statue d’Hercule*, 1,32m, avec le visage probable de l’empereur Septime-Sévère ; buste d’homme* -au MAN) ; Cahors (sanglier* -au MAN) ; Cébazat (déesse tricéphale) ; Chassenard (masque funéraire d’un militaire -au MAN) ; Châtellerault (buste d’Apollon) ; Clermont-Ferrand (pied* d’une statue impériale, qui devait faire 3/4m) ; Evaux-les-Bains (patère votive) -à Guéret) ; Mansat-la-Courrière (statuette d’Apollon, avec yeux incrustés d’argent* -au Louvre) ; Montmaurin (tête de Sérapis) ; Montsérié (masque en bronze* dit de Tarbes) ; Naintré (buste d’Apollon du puits des Groseillers à Vieux-Poitiers) ; Neuilly-le-Réal (2 bustes d’Auguste et de Livie* -au Louvre) ; Poitiers (2 sabots de cheval d’un groupe équestre ; vase dédié à Mercure) ; Pressignac (vase piriforme émaillé -à New York) ; Rodez (casque de parade* avec représentations de Mars et Minerve ; chapiteau en bronze, unique*) ; St Ambroix (aiguière dédiée à Mercure) ; Saintes (fragment de patte de cheval d’une statue équestre, de Tibère ?) ; Vassel (dieu accroupi -MAN)
 Lyonnaise  Alésia (buste d’une divinité) ; Anost (Mercure Panthée = dieu portant de nombreux bustes divins -à Autun) ; Autun (casque d’apparat* ; dieu tricéphale accroupi) ; Bailleul (masque de divinité -à Caen) ; Bernouville (masque de divinité) ; Bouray/s/Juisne (dieu celte accroupi* -au MAN) ; Chalon (buste de l’empereur Magnence ; casque de parade -au MAN) ; Chateaubleau (patère à Mercure) ; Coligny (statue de Mars*, 1,70m ; calendrier* – à Lyon) ;  Couchey (casserole votive) ; Coutances (buste d’Hadrien) ; Dreux (plat à inscription) ; Garancières-en-Beauce (masque de divinité* -à Chartres) ; Genainville (tête en tôle de bronze*) ; Le Landin (masque en tôle de bronze) ; Lillebonne (statue d’ Apollon en bronze dorée*, 1,94m -au Louvre ; tête dite d’Apollon) ; Lyon (Victoire* ; statue de Neptune*, 1,43m ; aviron en bronze doré d’une statue disparue de Fortuna ; table du discours de Claude* ; jambe d’un taureau et partie arrière d’un cheval* ; tête de Junon* ; un colosse de 12/15m représentant Mercure ou le Génie de Lyon, a disparu depuis longtemps…) ; Lyon (environ de ; « tête Danicourt », tête de divinité -disparue du musée de Péronne) ; Mortagne (petit masque) ; Paris (tête en bronze du sanctuaire de Montmartre -Cabinet des Médailles-) ; Rennes (petit dieu guerrier de la Bouexière) ; Rouen (tête d’Apollon) ; St Valérien (Epona à cheval, en tôle de bronze sur modèle en bois) ; Sens (tête de divinité féminine) ;  Serquigny (ex-voto : buste d’une divinité* -au MAN) ; Vaupoisson (statue d’Apollon*, 1,09m -à Troyes) ; Vieil-Evreux (2 statues de Jupiter et Apollon* -à Evreux ; masque de divinité) ; Viriat (jambe de statue de taureau, plus grande que nature)
 Belgique et
Germanie supérieure 
 Amiens (dieu gaulois à l’oreille de cervidé ; patère émaillée portant une liste de 6 forts du mur d’Hadrien) ; Avrigney-Virey (taureau tricorne* -à Besançon) ; Bavai (fragments de plusieurs grandes statues et nombreuses statuettes du « trésor » -voir plus haut-) ; Besançon (dieu gaulois à l’oreille de cervidé, comme à Amiens) ;  Beuvraignes (masque de divinité, endommagé – à Amiens) ; Champigneulles (statuette de Dionysos -à Nancy) ; Choisey (buste d’une déesse – à Dôle) ; Compiègne (fragments d’une statue en bronze de Claude) ; Conflans-en-Jarnisy (visière d’un casque de parade d’un officier) ; Dieppe (partie inférieure d’un masque de divinité -MAN) ; Dijon (masque de divinité ; vase émaillé) ; Domart-en-Ponthieu (buste de Jupiter -au Louvre) ; Etaples (buste de divinité -à Boulogne) ; Famars (flacon ovoïde émaillé -au Louvre) ; L’Etoile (visage en tôle de bronze -au MAN) ; La Croix-St-Ouen (tête en bronze -au MAN) ; La Pisseure (taureau de bronze brisé en 1738) ;  ; Loisia (statue d’Epona, à cheval -au Cabinet des Médailles) ; Malain (Apollon et Sirona*, sur un socle -à Dijon) ; Merville (3 statuettes de Mercure, Mars et Jupiter) ; Mont-Berny (=forêt de Compiègne ; plusieurs masques et têtes de divinités* -au MAN) ; Reims (Bacchus)  ; Reims ?? (visage en tôle d’alliage cuivreux martelé -au MAN) ; Rochefort/s/Nenon (bol émaillé -à New York) ; St Maur (dieu guerrier, en tôles de laiton – à Beauvais) ; Senlis (socle en bronze d’une statue de Claude) ; Seveux (taureau de bronze fondu au 19ème) ; Sion (un hermaphrodite -à Epinal) ; Sources de la Seine (statuette de Sequana* dans une barque votive -à Dijon)  ; Strasbourg (fragments de 2 statues monumentales d’empereurs ; buste en bronze argenté et doré de Bacchus) ; Thiennes (3 statuettes de Jupiter, Mercure et Mars) ; Vendeuil-Caply (masque de divinité) ; Vieu-en-Valromey (buste de Jupiter Ammon)
File:Musée d'Archéologie Nationale statue culte apollon niévre.JPG  
Statue colossale (2,65m) d’Apollon citharède, découverte à Entrains (Nièvre), Musée de St Germain-en-Laye
 File:Statue of Hadrian in Vaison-la-Romaine.jpg 
Statue de l’empereur Hadrien (2,25m), à Vaison-la-Romaine
 File:MULO-Grand Equestrian group.jpg Statue de Jupiter à l’anguipède, de Grand (musée de Nancy)File:Marble head of Maximianus Herculius, discovered at the site of the Roman villa of Chiragan, very end of 3rd century or very beginning of 4th century AD, Musée Saint-Raymond Toulouse, France (16933107722).jpg  
Tête colossale de l’empereur Maximien, villa de Chiragan (Haute-Garonne), musée de Toulouse

V)-La statuaire de pierre

a-La matière utilisée est le calcaire, le grès parfois, l’albâtre rarement et le marbre bien sûr.

b-Le TOP 15 des plus grandes œuvres conservées : l’empereur du théâtre antique d’Orange (3,55m), l’Apollon assis d’Entrains (2,65m), le Mercure de Lezoux (2,50m), les empereurs (Claude, Domitien et Hadrien) de Vaison-la-Romaine (entre 2,25 et 2,10m), la Fortuna-Tyché de Vienne (2,23m), l’étrange « Vénus » de Quinipily (2,20m), l’Apollon de Vault-de-Lugny (2,10m), le Jupiter de Séguret (2,06m), l’homme imberbe debout d’Apt, mais conservé au Royaume-Uni (2,03m), le Diadumène de Vaison (2m), une statue de Langres, au Louvre (2m), la Vénus d’Arles (1,94m), le Jupiter de Mézin (1,82m).

c-Sont à l’honneur !

*Les empereurs, assez nombreux, en pied ou en buste. Certains, hélas, demeurent anonymes (torse d’Aix-les-Bains, statue d’Alba -sans doute un Antonin du second siècle-, statue dite Pépézuc à Béziers, imposante statue d’Orange -peut-être Auguste-, statue de Saintes, statue de Langres -sans doute un Julio-Claudien-). D’autres sont facilement identifiables : un grand Auguste à Arles (mais aussi ses portraits de Vienne, Saintes), Tibère (à Arles, Béziers, Nîmes, Vaison), Claude, Domitien -mais avec la tête de son successeur Nerva- et Hadrien à Vaison, Marc Aurèle (à Rodez, à Reims), Caracalla (à Strasbourg), sans oublier la belle galerie de portraits de Martres-Tolosane…N’oublions pas d’autres membres de la « domus impériale » tels que les jeunes héritiers d’Auguste, C. et Lucius César (à Arles, Nîmes), Marcellus (portrait à Arles, statue à Glanum), Drusus (tête à Avignon), Agrippa, Julie ou Germanicus à Béziers, Livie et Octavie à Glanum, Livilla (à Saintes), Antonia Minor (statues à Nice, Nîmes), Sabine, l’épouse d’Hadrien (statue à Vaison), peut-être Manlia Scantilla, l’épouse de l’éphémère Didius Iulianus, en 193 (belle statue de Tayrac)…

*D’autres personnalités non impériales sont plus rares : la fameuse tête d’Arles, représentant selon une majorité de spécialistes, Jules César ; des notables à Rognes, Agen, Jalagnac, Lézignan… ; des statues funéraires de militaires à Vachères et Mondragon.

*Les dieux indigènes : des déesses-mères (rares en grande dimension), des dieux tricéphales (à Nîmes, Reims, Beaune, Naix…), des Jupiter ou des cavaliers à l’anguipède (surtout dans le nord-est de la Gaule mais aussi en Berry, Auvergne, Loiret, Bretagne…), Sucellus assimilé à Silvain (Javols, Villevieille), des dieux chasseurs (Touget), des dieux aux oiseaux (Alésia, Moux, Dampierre-sous-Bouhy), des dieux au sanglier (Euffigneix)…

*Les dieux romains : de nombreux Apollon (Nîmes, Vaison, Vienne, Entrains, Vault-de-Lugny…), d’abondants Mercure (surtout hors de Narbonnaise ; représentation assez classique en général), des Jupiter à foison (rarement « à la romaine », avec un aigle à Avignonet-Lauragais, avec une roue à Seguret ou à Guéret, mais trônant  à Auch…), de sublimes Vénus ou Aphrodite (celle d’Arles, offerte à Louis XIV, celle de Pourrières, accompagnée d’un dauphin, celle de Vienne, accroupie, celle du Mas d’Agenais, magnifique…), des Mars casqués ou nus et juvéniles (surtout en Lyonnaise et Germanie) et bien sûr, des Athéna ou Minerve (assez classique, à Poitiers, Selongey…), Bacchus, Diane (celle de St Georges-de-Montagne, presque « baroque »), Dionysos, Fortuna, Junon, Neptune (à Arles, Nîmes, Douarnenez…), Tutèle (Nîmes, Vienne…), une Médée à Arles, des silènes (à Nîmes…), des nymphes (à Genainville, à Septeuil…), des hermès doubles (Fréjus, Autun…)…

d-Les cas particuliers : des captifs de monuments triomphaux (Glanum, St Bertrand-de-Comminges), des enfants (avec un chien à Nîmes, aux Sources de la Seine, se disputant à Vienne), des animaux (une tortue à Nîmes, des chevaux de groupes équestres probables comme à Rodez, le lion et le gladiateur de Chalon, des bovidés à Montjustin et Bouzemont, des lionnes-fontaines en Auvergne et des lions funéraires en Limousin…).


Petit inventaire :

 Narbonnaise  Aix-en-Provence (portrait de Septime-Sévère ; tête du Doryphore) ; Aix-les-Bains (torse d’un empereur ; statue d’une femme drapée) ; Alba (statue d’un empereur, en marbre*) ; Antibes (buste de Dionysos) ; Aoste (statue de la déesse Fortuna -à Lyon) ; Apt (2 statues en marbre*, conservées dans une collection au Royaume-Uni, à Chatsworth = une femme assise et une fille debout, 1,46m ht, un homme imberbe debout, 2,03m ht ; statue et buste d’un cortège dionysiaque, découverts dans le théâtre) ; Arles (œuvres en marbre : Vénus* découverte en 1651, 1,94m ht -au Louvre ; statue colossale d’Auguste ; statue de Médée ; un togatus de 1,43m, une femme assise de 1,40m, buste d’Aphrodite ; nombreux portraits dont Marcellus -non assuré-, C. César, Tibère… ; plusieurs découvertes dans le Rhône dont un Neptune* de 1,57m, une tête possible de César*, un portrait dit de Lépide, une tiaire d’une statue d’Artémis de plus de 2m ht ; une grande statue de Jupiter découverte à Trinquetaille en 1614 a été détruite à la Révolution, elle faisait plus de 2m ht) ; Avignon (torse d’une divinité masculine : Apollon ou Bacchus ; plusieurs têtes dont Drusus, Tibère, Iulia Domna) ; Avignonet-Lauragais (statue de Jupiter à l’aigle -à Toulouse) ; Béziers (groupe des 10 têtes en marbre*, du forum, découvertes en 1844, dont Octave, Agrippa, Tibère, Julie, Germanicus, Drusus, Livie… -à Toulouse ; statue d’un empereur dite Pépézuc) ; Carcassonne (torse de discobole, en marbre -à Toulouse) ; Chonas-l’Amballan (statue en marbre d’une levrette -à Vienne) ; Fréjus (tête de Jupiter ; tête bicéphale d’Hermès) ; Glanum (portraits d’Octavie, de Livie ; statue de Marcellus ; statue d’un captif -à St Rémy) ; Luc-en-Diois (partie basse et bras d’une grande statue de type togatus, qui faisait 3,40m de ht) ; Martres-Tolosane (54 bustes et têtes de la villa de Chiragan*, dont Auguste, Tibère, Antonia Minor, Trajan, Antonin, Marc Aurèle, Septime-Sévère, Caracalla, Philippe le jeune, Maximien, Eutropia, Maxence… + copies en marbre* de statues grecques dont Vénus, Athéna… -à Toulouse surtout) ; Mondragon (statue d’un guerrier* -à Avignon) ; Murviel-lès-Montpellier (partie inférieure d’une statue d’un probable empereur, de 3m ht) ; Narbonne (Silène ; tête d’une princesse flavienne) ; Neffiès (portrait dit d’Hadrien) ; Nice (statue d’Antonia Minor, en marbre) ; Nîmes (nombreuses statues dont : l’enfant au chien ; Antonia Minor* ; Vénus*, en marbre, 1,37m ; Neptune*, 1,50m ; Apollon ; têtes de Tutèle, de Bacchus, de Tibère -colossale-, de C. et L. César ; torse de jeune empereur ; Silène allongé ; Nymphe ; Pan et Bacchus enfant ; divinité tricéphale ;  tortue ; taureau acéphale…) ; Orange (grande statue impériale du mur de scène du théâtre, 3,55m, tête non antique) ; Pourrières (statue de Vénus, 1,22m -à Avignon) ; Rognes (3 statues funéraires d’un mausolée, celui des Domitii) ; Séguret (statue de Jupiter à la roue*, 2,06m -à Avignon) ; Vachères (statue d’un soldat auxiliaire*, 1,53m -à Avignon) ; Vaison-la-Romaine (nombreuses statues en marbre dont le Diadumène*, 2m -à Londres ; Claude*, 2,10m ; Domitien*, 2,20m, avec la tête de Nerva ; Hadrien*, 2,25m ; Sabine*, 1,20m ; un notable à tête interchangeable ; tête colossale de Tibère ; tête d’Apollon lauré* ; 2 statues de captifs découvertes en 2011) ; Vienne et St-Romain-en-Gal (nombreuses statues en marbre dont Aphrodite* dite Nymphe de Ste Colombe, 1,18m ; Aphrodite accroupie* dite Vénus de Vienne -au Louvre- ; Tutèle (ou Fortuna-Tyché)*, 2,23m ; Apollon et son arc ; groupe des 2 enfants se disputant ; tête monumentale de Junon ; tête d’Auguste ; buste de Magnence…) ; Villevielle (statue de Silvain)
 Aquitaine  Agen (statue d’un notable) ; Antigny (grande tête de Mercure, en calcaire) ; Auch (Jupiter assis -à Toulouse) ; Bordeaux (les deux porteurs de torche dont le Dadophore Cautopatès ; plusieurs statues dites Togatus) ; Bourges (Jupiter à l’anguipède de St Christophe-le-Chaudry) ; Condat (dieu tricéphale -à Bordeaux) ; Eglineneuve-près-Billom (Jupiter à l’anguipède, 1,70m ht -à Clermont) ; Eymet (statue de Jupiter, en marbre -à Périgueux) ; Gimont (statue de Jupiter) ;  Guéret (Jupiter à la roue ; Mercure d’Ahys ; Apollon de la Souterraine) ; Jalagnac (statue d’un notable -au MAN) ; Javols (statue de Sucellus, en grès, 1,76m) ; La Roche-l’Abeille  (statue de Jupiter de Gioux -à Limoges) ; Lézignan (statue funéraire en marbre, 1,60m -à Tarbes) ;  Lezoux (statue de Mercure, 2,50m -au MAN) ; Mas d’Agenais (Vénus, 1,01m, en marbre* -à Agen) ; Mézin (statue de Jupiter, 1,82m -à Bordeaux) ; Montauban (statue d’un homme dont la partie basse du corps se termine en feuillage) ; Montmaurin (buste de Trajan, en marbre) ;  Naves (têtes de statues, Jupiter ?, princesses impériales ?) ;  Nérac (tête de Marc Aurèle, en marbre) ; Neschers (Jupiter à l’anguipède -à Vichy ?) ; Périgueux (tête d’un Bacchus tricornu) ;  Poitiers (statue de Minerve, en marbre, 1,52m, sans doute importée de Rome au -Ier ; tête colossale de Mercure, d’une statue de 3,60m) ; Rodez (buste de Marc Aurèle jeune et tête de cheval, en marbre) ; St Bertrand-de-Comminges (plusieurs statues de captifs* de 3 trophées impériaux, en marbre) ; St Georges-de-Montagne (Vénus du 4ème s. -au Louvre ; Diane chasseresse* -à Bordeaux) ; St Marcel (grande statue disparue de Minerve) ;  Saintes (tête d’Auguste ; statue impériale d’un Julio-claudien ; portrait dit d’Antonia Minor, en fait Livilla) ; Tayrac (Vénus*, en marbre et albâtre, sans doute l’épouse de l’empereur Didius Iulianus, en 193 -à Agen) ; Touget (statue d’un possible dieu chasseur tenant un lièvre -au MAN)
 Lyonnaise  Alésia (6 représentations d’un dieu aux oiseaux) ; Alligny-Cosne (statue de notable, 1,26m) ; Allonnes (têtes du dieu Mars) ; Autun (hermès double = Mercure et Jupiter-Ammon ; tête d’Aphrodite, en marbre) ; Auxerre (tête de Mars ; statue de notable, 1,36m ; statue équestre, peut-être cavalier à l’anguipède*) ; Bieuzy (énigmatique statue de Quinipily, 2,20m = Vénus ? Isis ?, statue originale ou copie réalisée au 17ème ?) ; Chalon/s/Saône (gladiateur et lion) ; Cormatin (un buste d’empereur est certainement un faux du XIXème s. ) ; Curis-au-Mont d’ Or (tête d’Athéna casquée, en marbre -à la mairie) ; Damerey (statue d’un dieu nu -à Chalon) ; Dampierre-sous-Bouhy (dieu aux oiseaux, sous forme de laraire -à Nevers) ;  Dennevy (dieu tricéphale -à Autun) ; Douarnenez (statue de Neptune, découverte en 2004) ; Elven (Mercure) ; Entrains/s/Nohain (statue colossale d’Apollon citharède*, 2,65m -au MAN ; tête de Jupiter -d’une autre statue colossale-) ; Genainville (2 groupes sculptés : 2 femmes et un enfant ; une femme allongée, sans doute une nymphe -à Guiry-en-Vexin) ; Lillebonne (statue de femme drapée, en marbre, 1,80m) ; Lyon (tête colossale de Jupiter ; dieu tricéphale ; tête de Mercure ; Apollon coiffé d’une couronne tourelée ; Zeus-Sérapis ; torse de Minerve, en marbre ; un personnage héroïque, en marbre ; des bustes masculins, en marbre ; statue d’un togatus de Trion, v-30/-20) ; Ménestreau (mollet de Grinovantis -reste d’une statue de 3 à 4m ht-) ; Mont-Saint-Jean (statue de Mercure, en calcaire -au MAN) ; Paris (statue de Mercure et Rosmerta) ; Plouaret (Cavalier à l’anguipède) ; Plougastel-Daoulas (statue d’un dieu ithyphallique, 1,30m) ; Rully (statue de Jupiter -à Autun) ; Saincaize (2 bustes probables d’Hadrien -à Nevers) ; St Adrien (Mercure, 1,35m) ; St Aubin/s/Mer (déesse-mère -à Caen) ; St Brandan (Dieu au maillet, 1,65m, en fait un haut-relief) ; Sercy (tête féminine en marbre) ; Septeuil (nymphe -au MAN) ; Vauluisan (tête du Diadumène de Polyclète) ;  Vault-de-Lugny (3 statues découvertes dans un temple dit de Montmartre : « Apollon »-en fait Mars-, 2,10m, 2ème Mars juvénile et nu, un empereur ou un Génie -à Avallon) ; Vienne-en-Val (cavalier à l’anguipède) ; Vieux (tête de Tutèle) ; Viry (statue de notable, disparue)
 Belgique et Germ. sup.  -nombreux « Jupiter à l’anguipède » dont ceux de Chatel/s/Moselle et Portieux -à Epinal, de Dammartin-la-Chaussée -à Nancy, de Grand* -à Nancy, de Metz, de Saverne, de Haguenau, de Luxeuil (restes de 2 cavaliers, disparus), de Corre, de Bavilliers… ; Celui de Grand a la particularité d’avoir un Génie (peut-être un Empereur ?) et non un anguipède.
-Arry (portrait d’un jeune homme -à Metz) ; Bouzemont (deux statues de bœufs) ; Champigny-Lès-Langres (statue acéphale d’une Victoire, 1,10m) ; Châtenay-Mâcheron (statue de notable assis sur une chaise curule -au MAN) ; Dampierre (Mercure assis, 1,80m -au MAN) ; Euffigneix (statuette, en calcaire, d’un dieu celte* avec torque et sanglier -au MAN) ; Gissey/s/Ouche (statue de déesse fluviale -à Dijon) ; La Malmaison (dieu tricéphale -au MAN) ; Langres (statue en marbre d’un empereur ou prince Julio-claudien, découverte en 1660, 2m -au Louvre) ; Malain (dieu au tonneau et déesse d’une fontaine -à Dijon) ; Mandeure (tête colossale de Mars ; il a existé 2 statues acrolithes colossales de 3 m ht) ; Metz (statue de Victoire, 1,30m) ;  Montjustin (ébauche d’une sculpture de bovidé -à Vesoul) ; Naix-aux-Forges (déesse-Mère assise -à Bar-le-Duc ; dieu tricéphale -au MAN) ; Niederbronn (statue de Vénus, en marbre) ; Reims (portraits d’Antonin et de Marc Aurèle ; divinités tricéphales) ; Selongey (statue de Minerve -à Dijon) ; Soissons (groupe sculpté dit du Pédagogue -au Louvre) ; Sources de la Seine (plusieurs statues de l’enfant au chien -à Chatillon) ; Strasbourg (tête de Caracalla ; 3 statues funéraires du mausolée des Valerii) ; Vioménil (statues brisées de Mercure et Rosmerta, tête de Mercure et torse de Minerve -à Escles)
 Pour élargir le sujet, sur la sculpture en pierre gallo-romaine, en général, il existe peu de synthèses. J-J Hatt, dans un article déjà ancien, essaie de montrer l’existence de plusieurs phases et influences :
-sous Auguste et Tibère, un art soit officiel surtout en Narbonnaise, soit encore marqué par des traditions indigènes (pilier des Nautes à Paris, éffigies funéraires de Mondragon et Vachères…) 
-sous Claude, un art plus classique, réaliste mais aussi hiératique et académique (nombreux piliers à Dijon, Beaune, Mavilly, déesses-mères à Naix et Saint-Aubin/s/Mer…) 
-sous Néron et les Flaviens, une tendance qu’il appelle « baroque régional » 
-au 2ème s., un art influencé par l’hellénisme et l’Orient, de plus en plus teinté de mélancolie ou de violence. Le haut-relief remplace le bas-relief et les têtes sont en ronde-bosse. (il cite les bas-reliefs de Sens, les statues d’Avallon, la stèle du sculpteur à Bordeaux, le mithraeum de Koenigshoffen, les sculptures de Champlieu, la Porte Noire de Besançon…) 
-puis un néo-classicisme sous les Sévères, du maniérisme et de la grandiloquence pour les 3-4èmes s. (sculptures des Martres-Tolosane, les Jupiter à l’anguipède…).

SOURCES :L’Empire de la couleur, De Pompéi au sud des Gaules, catalogue d’exposition à Toulouse, 2014. + L’Empire de la Couleur. La peinture romaine de Pompéi aux Gaules, Dossiers d’Archéologie n° 366, novembre/décembre 2014. –A la romaine !, catalogue de deux expositions sur les villas et constructions publiques en Gaule du nord (surtout Ile-de-France), Archéa, 2016.-Alix Barbet, La peinture murale en Gaule romaine, Paris, Picard, 2007. Elle est l’auteure de très nombreux articles dont : La diffusion du 3ème style pompéien en Gaule, Gallia, 40 et 41, 1982/1983. Le remarquable site internet d’Alix Barbet : Décors antiques (base de données, hébergée par l’UMR 8546, archéo.ens.fr).-Les enduits peints en Gaule romaine. Approche croisée. Acte du 23e séminaire de l’AFPMA, Paris, 13-14 nov. 2009. Revue archéologique de l’Est. 31e supplément-Le site internet AFPMA (Association française pour la peinture murale antique) édite avec Ausonius des volumes de la collection Pictor dont : Peintures et stucs d’époque romaine. Révéler l’architecture par l’étude du décor, 2014 ; Peintures murales et stucs d’époque romaine. Une archéologie du décor. 2016. Ils étudient surtout les découvertes récentes.-Le site Fabvlus, sur les décors peints, est pour le moment, très réduit.-Dossier Histoire et Archéologie, n°89, 1984 : La peinture romaine, 3 articles sur la Gaule.-Décor et architecture en Gaule, entre l’Antiquité et le haut Moyen Age, mosaïque, peinture, stuc, Revue Aquitania, Supplement, 20, 2011. –Recueil général des mosaïques de la Gaule, depuis 1957, 22 volumes prévus ; pour le moment, 14 parus (3 volumes pour la Belgique, 5 volumes pour la Lyonnaise + 2 pour l’Aquitaine et 4 pour la Narbonnaise). Plus ancien, il existe, l’Inventaire des mosaïques de la Gaule et de l’Afrique (3 volumes en 5 tomes), 1909-1925.-Dossiers d’Archéologie : n°15, 1976 et n°346, 2011, sur la mosaïque antique (plusieurs articles sur la Gaule).-C. Balmelle et J.-P. Darmon, La mosaïque dans les Gaules romaines, Picard, 2017 (remarquable livre d’art).-F. Baratte, Trésors d’argenterie gallo-romains, catalogue de l’exposition du Musée du Luxembourg, 1989.-F. Baratte, La vaisselle d’argent en Gaule dans l’Antiquité tardive, De Boccard, 1993. -F. Duyrat et S. Nieto-Pelletier, Le luxe en Gaule, Ausonius, 2021-Dossiers de l’archéologie : n° 54, 1981, sur les Trésors d’argenterie romaine (la vaisselle d’argent en Gaule, par F. Baratte, p38-51 ; le trésor de Saulzoir, par P. Beaussart, p 64-67)-Dossiers de l’archéologie : n° 28, 1978, Bronzes romains (la fabrication des bronzes antiques, par C. Rolley ; les bronzes trouvés dans la Saône, par L. Bonnamour ; les dieux de la Gaule d’après les monuments de bronze, par S. Boucher)-S. Boucher, Recherches sur les bronzes figurés de Gaule pré-romaine et romaine, 1976.-F. Braemer, Sculptures en métal battu et repoussé de la Gaule romaine, Revue archéologique, 1968.2, p 327-354.-Nombreux recueils et catalogues des bronzes des musées de Bavai (8ème sup. Gallia, 1957), Seine-Maritime (13ème sup. Gallia, 1959), Besançon (1959-1961), Langres (1965), Haute-Provence (18ème sup. Gallia, 1965), Vienne (1971), Lyon (1976-1980), Autun (1975), du MAN de St Germain-en-Laye (29ème sup. Gallia, 1975), des Bouches-du-Rhône (43ème sup. Gallia, 1984), d’Alsace (1995), de Corseul (2001)…-Article sur les masques de divinités en bronze, in Revue du nord, 89, 2007, p119-129.-Article de J.-J. Hatt, Esquisse d’une histoire de la sculpture régionale de Gaule romaine, principalement dans le nord-est,  in Revue des Etudes Anciennes, 59, 1957, p 76-107.-Ch. Nerzic, La sculpture en Gaule romaine, Errance, 1989.-H. Walter, La sculpture d’époque romaine dans le nord, dans l’est des Gaules et dans les régions avoisinantes, Annales Litt. Univ. Franche-Comté, 2000.-La sculpture romaine en Occident : Nouveaux Regards. Actes des Rencontres autour de la sculpture romaine 2012 / Errance/Centre Camille Jullian, 2016  (Bibliothèque d’archéologie méditerranéenne et africaine ; 20).  (38 articles sur le portrait dit de César à Arles, sur d’autres portraits et sur des découvertes récentes).

-E. Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la  Gaule romaine, 1907-1981, 16 volumes, 9247 références :

 volume 1 Alpes et Narbonnaise 835 références
 volume 2 Aquitaine 897 références
 volumes 3 et 4  Lyonnaise 1915 références
 volumes 5 et 6 Belgique (Reims, Metz… dans le 5, Trèves, Igel dans le 6) 1618 références
 volumes 7 et 8 Germanie supérieure (Séquanes, Helvètes, Alsace, Mayence dans le 7, Bonn, Cologne dans le 8) 1290 références
 volume 9 Germanie inférieure + suppléments 119 références (GI) + 600 références (sup.)
 volumes 10 à 14 Suppléments ; table dans le 10 et index dans les autres 1316 références
 volumes 15 et 16 suite des suppléments (15) et table générale (16) 649 références

Un Nouvel Esperandieu, déjà commencé (sur papier et sur internet) devrait rassembler, une fois terminé, 45 à 50 000 références.

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